Posture de la traverse
Cette posture qui décrit l’action du pêne d’un verrou est en relation avec l’action de verrouiller et déverrouiller.
La prière est la clé du matin et le verrou du soir.
M.Ghandi
Technique
Prendre la posture :
- Se placer en assise sur les talons. Se relever sur les genoux de façon à avoir les cuisses verticales. Pour ce faire, garder le dos vertical tout au long du déplacement. Faire une rotation externe des fémurs et tirer le coccyx vers l’avant. Veiller à ne pas modifier la distance entre le pubis et le sternum et à ne pas donner un coup de reins.
- Etirer la jambe gauche sur le côté. Le pied gauche bien à plat est un peu ouvert vers l’extérieur. Veiller au bon ancrage de son bord externe, particulièrement au niveau du talon.
- Conserver le bassin de face. Faire une rotation externe des fémurs et sentir alors la contre-nutation du sacrum. Le pubis avance sans remonter. Contracter et absorber doucement le périnée, et tirer le coccyx vers l’avant. Le pli de l’aine s’ouvre alors pleinement. La colonne lombaire s’étire. Ce préalable est important pour préserver les disques entre les vertèbres lors de l’inclinaison.
- Ouvrir les bras en rotation externe au niveau du haut du bras, et étirer les à la verticale à partir de l’espace du cœur. Les bras sont en contact avec les oreilles, la tête tourne légèrement autour du bras droit. Les deux paumes de main et les doigts s’épousent, les pouces s’entrecroisent .Respecter l’amplitude articulaire des épaules sans les forcer vers l’arrière.
- Etirer les bras et incliner le tronc vers la gauche en demeurant dans un auto-grandissement tout en douceur qui vient du genou droit et du pied gauche appuyant sur la terre. Sentir alors la présence du muscle transverse de l’abdomen qui épouse l’abdomen comme une très large ceinture. Harmoniser l’étirement entre le côté gauche et le côté droit.
Laisser rayonner la posture depuis le cœur.
Drishti :
- Urdhva drishti : On regarde vers le ciel.
Quitter la posture :
Revenir en s’auto-grandissant et en inspirant. Ramener la jambe gauche et retrouver la posture assise sur les talons sans pencher le tronc.
Œuvrer de la même façon de l’autre côté.
Réflexions
- La conscience du squelette est une clé précieuse pour le rayonnement de la posture : se souvenir de la torsion du corps du fémur. Le fémur est en rotation externe dans sa partie proximale et en rotation interne dans sa partie distale. Imaginer que les épines iliaques antérieures s’écartent légèrement ainsi que les ischions pour retrouver la torsion de l’iliaque. Cette conscience est une aide pour garder de la cohésion au niveau du pubis et du bassin et améliorer l’ouverture de la hanche du côté de la jambe qui est étirée. Il s’agit en effet d’ouvrir l’articulation de la hanche sans déformer le bassin.
Effets
- Ouvrir le pli de l’aine, lieu « charnière », harmonise les énergies de la terre et du ciel, et favorise une meilleure circulation entre le haut et le bas du corps. Cette posture régule et harmonise le feu de Manipura chakra (situé au niveau du nombril).
Un point sait tout
Amener la conscience au niveau du pli de l’aine et chercher à en optimiser l’ouverture grâce à une juste contraction du périnée. Là se trouve un grand point sur le parcours énergétique de la Rate : chong men (porte du franchissement), 12° point.
L’artère fémorale passe par là et bien des problèmes cardiaques proviennent de la fermeture de cette zone. Cette conscience va nous aider à libérer notre cœur de ses « blindages », à cheminer vers notre identité profonde afin de rencontrer l’autre sans peur.
Par Yvon et Catherine pour Santé Yoga.