Ce glorieux Arunachala est la montagne dont la simple vue suffit à enlever tous les démérites qui divisent l’Être en égos et mondes finis.Ce qui ne peut être acquis sans peines interminables – la vraie portée du védanta – est facilement atteint par tous ceux qui peuvent soit apercevoir directement cette montagne , soit même y penser mentalement de loin .
Ramana Maharshi
Étymologie :
Tad : montagne
Asana : posture
Le mot « asana » est habituellement traduit par le mot posture.
Toutefois, si on en creuse le sens étymologique, on trouve le mot assise.
Il s’agit donc de « s’établir dans…de se relier profondément, de devenir… »
Dans le cas de tadasana, il s’agit de s’établir dans la montagne, de devenir la montagne, de la retrouver en nous, notre corps étant la synthèse de tout le monde créée.
Cette posture est fondamentale, elle est le point de départ de toutes les posture debout.
Technique :
Se placer debout, pieds joints, les talons se touchent, les plante de pieds sont
ouverte, les orteils s’étirent vers l’avant, les talons s’étirent vers l’arrière, bras tendus le long du corps sans crispation, sans toucher les cuisses.
Faire quelques oscillations afin de trouver l’endroit ou l’on est debout avec le moins d’effort possible. Observer ou se place le poids du corps, comment il se répartit.
Selon les données de l’anatomie, ce lieu se trouve quand un maximum de poids tombe dans les talons.
Harmoniser le poids entre la gauche et la droite, entre la face interne et externe de chaque talon
Exercice :
- Placer le bout de la langue au milieu de la voute palatine sur l’inspiration, et la relâcher sur l’expiration (la langue est un organe clé de la verticalisation).
- Le port d’une charge sur la tête favorise l’auto grandissement. On peut pratiquer avec un sac de sable ou de riz de 100 grammes. Nos fardeaux peuvent nous écraser ou nous grandir !
Effets :
Cette posture développe la confiance en soi, l’enracinement. Elle nous fait prendre conscience de notre structure et de notre rapport à l’espace.
Réflexion :
Au siècle dernier, les bretonnes portaient de lourds paniers d’huitres sur la tête, aussi certaine indiennes d’Amérique, au Portugal et dans bien d’autres pays. Des études montrent que la colonne et le périnée en bénéficient.
Quand la verticalité s’accomplit, tout se remet en place de soi même. L’axe fontanelle coccyx est le premier apparu dans la vie embryonnaire. Lors de la rencontre entre l’ovule et le spermatozoîde, l’ovule est orienté, axé. Ensuite, tout le corps va se construire en fonction de cet axe. Chez nous tous cet axe se trouve plus ou moins décalé, du fait des blessures ancestrales, de l’accouchement, des étapes de croissance….
Cet alignement inscrit en nous, nous attend, nous désire.
Pratiquer une posture, c’est répondre à un désir.
Le voyage à travers la multiplicité des postures, nous ramène à cet alignement initial, à l’immobilité, au silence intérieur.
Un point sait tout :
Il est des lieux de notre corps, qui correspondent à des paquets de terminaisons nerveuses.
On peut lors de la pratique d’une posture amener notre conscience au niveau de
certains de ces lieux.
Dans tadasana, on peut aller visiter au cœur de la voute plantaire « la source
jaillissante »
Téter la terre à partir de ce lieu.
Ce point est le premier sur le parcours du rein.
Par Yvon et Catherine pour Santé Yoga.