Gomukhasana : Posture de la Tête de Vache.
La Vache est le symbole de la Terre nourricière, de l’origine de toute manifestation.
Prendre la posture :
Nous prenons la posture à partir de virasana.
Venir s’asseoir sur les talons.
Rechercher avec subtilité un alignement entre le bassin, le thorax et la tête.
Les paumes de mains sont déposées en haut des cuisses.
Prendre le temps de sentir le poids des bras de façon à optimiser l’ouverture de l’articulation de l’épaule.
En partant de l’espace du cœur, écarter le coude droit sur une inspiration.
Déployer ensuite l’avant-bras sans déplacer le coude. La main suit l’avant-bras.
Écouter le souffle se déverser dans le creux de la main. Le bras droit est en rotation externe.
Le bras droit monte. Écouter le mouvement de l’omoplate qui vient se placer en sonnette externe.
Veiller à garder un grand apaisement à la racine du cou.
Une fois le bras vers le ciel, relâcher l’avant-bras et sentir son poids. Le coude est dirigé vers le ciel.
Écarter maintenant le coude gauche à partir de l’espace du cœur et amener l’avant-bras dans le dos. Le dos de la main gauche glisse sur le dos jusqu’à rencontrer la colonne dorsale. L’omoplate se place alors en sonnette interne.
Les deux mains se rencontrent, les doigts s’entrecroisent et communiquent dans l’intimité de l’espace du cœur.
Veiller à maintenir la convexité de la colonne dorsale et à établir un dialogue entre le dos et les mains.
LAISSER RAYONNER LA POSTURE A PARTIR DU CŒUR.
Devenir la Vache nourricière, désirer cette vacuité initiale qui engendre tout.
Quitter la posture :
Avec un mouvement ample, venir reposer une main après l’autre sur les cuisses. Œuvrer de la même façon en changeant de bras.
- Utiliser un tissu si les deux mains ne peuvent se rencontrer directement.
Drishti :
– Pour cette posture le drishti est nasagra drishti le bout du nez. Il s’agit plus de diriger notre regard vers l’intérieur que d’exercer une tension du regard.
Variations :
- On peut pratiquer le mouvement des bras de Gomukhasana à partir d’Ustrasana la posture du chameau.
Réflexions :
- Garder un étirement en douceur de toute la colonne vertébrale durant la posture.
- A l’inverse, il est possible de laisser la colonne vertébrale onduler sur la respiration. La colonne s’étire sur l’inspiration et se relâche sur l’expiration.
- La conscience de la spirale des os du bras facilite la construction de la posture. Le corps de l’humérus est en rotation externe dans sa partie proximale et en rotation interne dans sa partie distale. Il en va de même pour l’avant-bras au niveau du radius et du cubitus. Cette conscience peut aider à accéder à cette posture sans « contraindre » le corps.
- Lors de l’écartement du coude, veiller à ce que l’acromion (situé à l’extrémité de l’épaule) reste paisible.
Un point « sait » tout :
On peut amener la conscience au niveau du point « tian jing » (le puits du ciel) : 10° point sur le méridien du Triple Réchauffeur. Il est situé un peu au-dessus de l’olécrâne, dans la fossette olécrânienne. Elle est facilement repérable quand le coude est fléchi.
C’est un point qui apporte la détente dans tous les cas d’anxiété, d’émotivité, d’insomnie, de contractures musculaires et de toux nerveuse.
Le méridien du Triple Réchauffeur est la manifestation énergétique des 3 niveaux de conscience de l’univers : le ciel, l’homme et la terre. Ces 3 niveaux de conscience du souffle vital se situent au niveau de la fontanelle, de la région du diaphragme et de la cavité abdominale.